Suite aux conflits internes et externes que connaissait le Cambodge entre 1970 et 1989, à savoir la guerre civile (1970-1975), suivi du régime génocidaire des Khmers Rouges (1975-1979), pour enfin souffrir du régime d'occupation vietnamien (1979-1989), la France, durant cette période, a servi de terre d’accueil pour les réfugiés cambodgiens.
Le choix de la France en tant que terre d’accueil s’explique par des liens culturels et historiques entre les deux pays, notamment tissés au cours du protectorat français (1863-1953)1.
A cela s’ajoute une politique d'ouverture très favorable à l’immigration cambodgienne, mise en place par le gouvernement français. Cette disposition politique a permis d’accueillir 34 364 réfugiés cambodgiens entre 1975 et 1995, sur les 235 000 réfugiés qui ont été réinstallés dans un pays tiers à travers le monde.
La France a reçu le deuxième plus gros contingent de réfugiés après les États-Unis qui, sur la même période, en ont accueilli 150 2402.
Leur intégration a été largement facilitée par la politique gouvernementale, concernant l'accès à l'emploi, l'accès au logement, la scolarisation, mais aussi par rapport à la sensibilisation du public qui a favorisé l’accueil des rescapés khmers.
Ces réfugiés cambodgiens ont par ailleurs conservé des liens forts avec leur pays d’origine et continuent, aujourd’hui, de transmettre la culture khmère aux nouvelles générations à travers la célébration de certaines fêtes traditionnelles et pratiques cultuelles cambodgiennes et bouddhiques, la transmission de la langue khmère mais également à travers les habitudes culinaires. Ce désir de transmission a donc été l’impulsion première concernant la création d’une association regroupant principalement la communauté cambodgienne. L’association est devenue l’outil communautaire de transmission, en opposition à la transmission dans le cadre privé et familial.
1 Brève histoire du Cambodge, François Ponchaud, éd. Magellan et Cie, 2014, p65-p160.
2 Réfugiés politiques cambodgiens en France :histoire d'une migration forcée et d'une intégration, Emma Lieu, 2010-2011.
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